« Après, elle a parlé d’engagement politique, et elle m’a lu sa déclaration officielle :

‘‘ Moi, Lucie, Sans-chambre-Fixe, j’attire votre attention.  Sachez que j’ai bien pesé le pour et le contre avant de choisir ce lieu où, pour circuler, vous devrez m’enjamber.  Mais il faut savoir ce qu’on veut dans la vie : c’est maintenant ou jamais…Et pour moi, c’est maintenant !  Tant que nous ne voterons pas, je ne bougerai pas. ’’ »

Trois enfants d’une famille sont déstabilisés lorsque leurs parents annoncent qu’il faut dégager l’une de leurs chambres afin d’en faire un espace de travail pour la mère.  Cette dernière met sur pied sa propre entreprise et ne peut louer un espace commercial pour le moment.  Cette situation déplaît aux trois enfants et Polo le plus jeune propose le vote afin de déterminer qui laissera sa chambre.  Les parents refusent et une résistance s’organise!

• Le roman est comme une pièce de théâtre où tout se joue dans un espace restreint.  L’œuvre nous invite au sein d’une famille dont les membres débattent, s’expriment, ripostent et discutent.  L’intrigue de résolution ne laisse pas de doute quant à la fin heureuse ; cette famille est très solidaire, mais il est amusant de voir les délibérations, les contorsions que chacun fait pour trouver la solution la moins dérangeante!
• Au début de l’histoire, le ton des dialogues est revendicatif, les enfants ne faisant aucun quartier à leurs parents.  Puis les enfants constatent que des solutions existent sûrement et la logique prend part au débat.  Enfin, la négociation s’avère facile, chacun, grand et petit, ayant mis du sien.
• Lucie, la grande sœur est la plus engagée et elle en vient même à occuper le corridor de l’appartement.  Cela donne lieu à des incidents imprévisibles et plutôt comiques.
• La situation dans laquelle les enfants sont placés permet d’étudier les relations qu’ils entretenaient et qui se transforment sous l’effet de ce déménagement imposé. 
• L’auteure a employé un lexique lié aux relations de travail et au domaine judiciaire.  Ce langage participe à l’effet théâtral que revêt ce problème familial, somme toute assez anodin.