« Peu de temps après que le scarabée les eut quittés, Choms et Mirabelle tombèrent nez à nez, dans la clairière au muguet sauvage, avec un rouge-gorge et une pie qui se prenaient le bec. L’oiseau noir et blanc vociférait :

-           Mais tu n’as rien compris! L’essentiel est d’avoir un nid bien rempli!

Bien que beaucoup plus petit, le rouge-gorge ne se démonta pas et répliqua :

-           Rempli de quoi? De babioles qui brillent et qui ne servent à rien! Tu amasses, collectionnes, entasses… C’est sans fin! Es-tu contente au moins?

-           Absolument! J’aime regarder ce que j’ai accumulé… et je me dis qu’ainsi j’ai réussi ma vie!

-           Eh bien je pense, au contraire, que tu es en train de la rater et de passer complètement à côté. Tu possèdes beaucoup, c’est vrai, mais pas le plus important…»

S’étant réveillé d’humeur maussade, Choms, un campagnol sympathique et sensible, a envie de rester chez lui. Son amie Mirabelle le convainc toutefois d’aller pique-niquer près de l’étang pour profiter de la belle journée. En chemin, ils font la rencontre de plusieurs animaux, lesquels les amènent à réfléchir à ce qui, dans la vie, rend heureux ou malheureux. Chaque heure de bonheur est une histoire emplie de bienveillance qui propose de voir le positif dans toutes les situations afin de créer notre bonheur et de participer à celui des autres.

• Après Une journée de liberté, Chaque heure de bonheur est le deuxième album dans lequel on retrouve Choms et Mirabelle. Il ne s’agit toutefois pas d’une suite : chacun des albums peut être lu indépendamment de l’autre.

• Chaque heure de bonheur est un album qui s’apparente à un roman. Le livre est divisé en 9 courts chapitres. De ce fait, il permet aux jeunes lecteurs de se familiariser avec les éléments constitutifs de ce genre littéraire sans toutefois faire de compromis sur le plan des illustrations.

• Bien que l’album soit écrit en prose, il rappelle la fable. En effet, dans chacun des chapitres, Choms et sa complice Mirabelle viennent en aide à un animal et en retirent une douce leçon de vie. Bien qu’élevé, le registre utilisé est beaucoup plus accessible que celui qui est propre aux fables. Le vocabulaire est soigné, délicat et bienveillant. Cette sensibilité se révèle également dans les illustrations composées d’un mélange de tons chauds et de tons froids qui s’accordent à merveille. Le livre, autant dans sa forme que dans son contenu, est d’une douceur incroyable. Il encourage l’entraide, la gentillesse, l’esprit positif, l’amour et l’amitié.

• Plusieurs informations concernant les différents animaux rencontrés dans l’histoire sont dissimulées dans le texte. Ainsi, sans s’en rendre compte, le lecteur apprend, entre autres, que le scarabée raffole des crottes et des déchets, et qu’il vit dans un terrier alors que la pie est un oiseau noir et blanc qui a la manie de rapporter des objets inutiles, mais brillants dans son nid et que la femelle du blaireau est la blairelle.