« Quel beau caillou! pensa le grain. Quelle allure! Quelle classe! J’aimerais bien être à sa place!

Et à peine eut-il formulé son souhait que le grain de sable se transforma en caillou! »

Le grain de sable est insatisfait de son état de grain de sable. Il envie le destin du caillou. Aussitôt que la pensée lui vient en tête, il devient un caillou. Il finit par s’ennuyer et commence à envier le destin du volcan… Tout au long de l’album, le grain de sable se transforme en d’autres éléments de la nature, mais trouvera-t-il vraiment son bonheur en étant quelqu’un d’autre?

• Les illustrations de cet album sont composées de couleurs vibrantes qui font un joli contraste sur le fond blanc ou noir des pages. Le protagoniste est orange fluo, l’écriture est turquoise et beaucoup de rose, de turquoise et d’orange agrémentent les illustrations.

• Cet album aborde, de façon fine, le thème de l’appréciation de soi : ce que l’on est profondément est ce qui est le mieux pour nous puisque même si le grain de sable n’est pas satisfait lorsqu’il est un grain de sable, il n’est pas satisfait non plus quand il est un caillou, un volcan, etc. L’auteur laisse même sous-entendre que son personnage décide de redevenir à la fin un grain de sable malgré son insatisfaction du départ. La manière dont est composé le récit amène le lecteur à se demander si le grain de sable redeviendra finalement un grain de sable ou s’il restera convaincu, malgré tout, que devenir quelqu’un d’autre est mieux que d’être soi-même.

• Les descriptions sont écrites à l’aide d’un vocabulaire varié et imagé comme dans cet extrait :« Alors une nouvelle vie commença pour lui. L’impétueux volcan offrit au monde un spectacle grandiose, multipliant les prouesses de gaz et de fumées, dégoulinant de lave et de rivières rougeoyantes. »

• La structure répétitive du texte permet au lecteur d’anticiper facilement la suite. Avant chaque nouvelle transformation du grain de sable, le narrateur dit la phrase suivante ou une phrase similaire : « Et à peine eut-il formulé son souhait que le volcan se transforma en… »

• Le récit est raconté par un narrateur omniprésent, ce qui crée une distance intéressante et donne droit à de riches descriptions de ce qui se passe et de ce que le grain de sable ressent.