« Ours a encore sa maison. Il a encore son fauteuil préféré, mais ce n’est plus aussi douillet. Il aime encore la tarte aux fraises, mais ça ne goûte plus aussi bon. Un matin, quelque chose lui dit que c’est le temps de partir. Un rayon de soleil, les feuilles dans les arbres où le souffle du vent lui murmurent qu’il faut essayer à nouveau. »

À la suite d’un « grand chamboulement », Ours n’est plus à l’aise chez lui et il décide de partir à la recherche d’une nouvelle maison, où il pourrait à nouveau se sentir bien. Le lecteur ou la lectrice accompagne Ours dans son périple, à travers ses moments de solitude, de liberté et de doute.

• Le thème est à la fois universel et original. Tout lecteur risque de vivre des changements dans sa vie l’amenant à perdre ses repères et à devoir se reconstruire.  L’ellipse par rapport au « grand chamboulement » qu’Ours a vécu permet au lecteur de s’approprier l’histoire et de s’y reconnaître plus facilement.
• Tout le récit est raconté avec candeur. La démarche d’Ours n’est pas un long fleuve tranquille et il vit de la peur, des doutes et de la solitude. Il garde toutefois espoir en ce que lui murmure le vent, jusqu’à enfin trouver un nouvel endroit où il pourra à nouveau avoir une vie douce. On ne cache pas l’ampleur de l’épreuve de se reconstruire, mais on démontre bien que le jeu en vaut la chandelle.
• Les illustrations détaillées à l’aquarelle sont absolument magnifiques. Beaucoup d’indices cachés, comme des billes, des gouttes de pluie ou la lumière d’un feu de camp ajoutent des détails à l’histoire et aux émotions de l’ours. On se perd dans chaque page et on semble ainsi vivre l’histoire en même temps que le protagoniste.