Titre

Le slip de bain ou les pires vacances de ma vie

Illustrateur(s)

TALLEC, Olivier

Éditeur

Éditions Père Castor/Flammarion

Année

2011

Lectorat visé

À partir de 7 ans

Genre littéraire

Albums Contes/Récits

Extrait

« Troisième jour

Si j’étais totalement honnête, je dirais à Maman que c’est moi qui ai proposé aux cousins le concours de celui qui se lave le moins de toutes les vacances. [...] Mais comme Maman est très à cheval sur les questions d’hygiène, je ne dis rien dans la lettre, sinon Mamie se ferait gronder et ça ne serait pas juste. Je rajoute simplement :

Je m’amuse bien. Demain on va faire du vélo et je mange tout ce que Mamie prépare, surtout les légumes verts, mêmes deux fois

Ça, c’est pour lui faire plaisir. 

Finalement, j’ai rayé “même deux fois” après “légumes verts” parce que là, elle ne me croira jamais. »

Résumé

À l’été de ses huit ans, Michel est envoyé au chalet de ses grands-parents pour les vacances. Ce qui s’annonçait comme un enfer finit par lui faire des vacances extraordinaires. En effet, ses cousins qui avaient plutôt l’habitude de le prendre comme souffre-douleur deviennent vite des complices. Et s’il est d’abord terrorisé à l’idée de sauter du plongeoir de trois mètres à la piscine, rite de passage imposé aux enfants de huit ans dans sa famille, cette épreuve qu’il réussit finalement le remplit de fierté, et ce, malgré les quelques incidents impliquant son maillot de bain (d’où le titre).

Commentaire

         Le slip de bain est un récit amusant qui réveillera, chez petits et grands, les souvenirs de ces moments inoubliables qui font qu’on se souvient plus tard avec nostalgie de nos étés d’enfance : les ballades à vélos, les sorties à la piscine qui tournent au cauchemar à cause d’un maillot trop grand, la perte de la première dent de lait, une panne d’électricité au chalet, voilà quelques ingrédients qui contribuent au charme de cet album tout simple, mais touchant de vérité.

         Comme Michel a « quelques difficultés en écriture », il doit écrire à sa mère tous les soirs. Il devient alors très amusant pour le lecteur de mesurer le décalage entre le récit des péripéties telles qu’elles sont rapportées par Michel et ce qu’il en dit dans la lettre à sa mère qu’il ne veut pas inquiéter.

         L’effort de l’auteure pour rendre avec naturel les expressions des jeunes Français ajoute pour les lecteurs québécois une couche d’exotisme qui n’était probablement pas voulue et qui peut introduire une distance là où c’est plutôt un effet de proximité qui était visé. Certaines expressions peuvent être quelque peu distrayantes sans pour autant gâcher le plaisir de la lecture.

         Les illustrations sobres captent l’essence des émotions et des ambiances décrites et semblent prendre sur le vif les moments forts du récit sans pour autant les souligner à trop gros traits.